Mougenot Léon Victor / Gauché / Jacquet-Gand

Né à Mirecourt, le 17-10-1874. Fils de Joseph Mougenot, ornementiste graveur pour instruments (mort en 1886). Il débuta chez Emile Laurent à Bruxelles, il est ensuite élève et aide du cousin germain de son père, George Mougenot, de Bruxelles, de 1887 à 1894. Travailla ensuite chez Blanchard à Lyon, de 1894 à 1896. P. Jombar à Paris, de 1896 à 1898 et chez les frères Hill à Londres. Il s’établit en 1899 dans sa ville natale. Depuis cette époque, il a formé plus de 35 élèves français et étrangers. Ce record est une des preuves de l’estime dont jouit sa maison. En 1909, il obtint la médaille d’or à l’exposition internationale de Nancy. Bonne lutherie d’après les modèles Stradivari, Guarneri, Lupot et Vuillaume. Vernis gras à l’alcool variant du rouge ambré au rouge marron.

Trois qualités différentes dans sa production qui peuvent être classées par leur étiquette :
1 ère :  » Léon Mougenot  » avec date et numéro, également signée et datée à l’intérieur du dos et en haut.
2 ème :  » Léon Mougenot Jacquet Gand « , ou  » Léon Mougenot Gauché « , daté sur le côté de l’étiquette.
3 ème :  » Fait dans l’atelier de Léon Mougenot  » ou étiqueté  » Copie de A. Stradivarius « .

JACQUET était le nom de sa femme, qui appartenait à la famille GAND de MIRECOURT, différente de la famille GAND bien connue de Paris. GAUCHÉ était le nom de sa mère.

En général, les violons étiquetés « Léon Mougenot » avec la date et le numéro sont estampillés à l’intérieur du dos L‡M. à l’intérieur d’un cercle. Ces violons sont également signés intérieurement sur la table ou sur la table et le dos et certains d’entre eux sont datés à l’intérieur du dos. Nous avons rarement trouvé le cachet rond au dos des violons portant l’étiquette « Léon Mougenot Jacquet Gand », mais les rares que nous avons vus portaient un numéro sur l’étiquette et étaient signés sur la table et le dos intérieurs.
Plus rarement, nous avons trouvé le tampon rond à l’intérieur des violons portant l’étiquette « Léon Mougenot Gauché », mais aucun d’entre eux n’était signé à notre connaissance.
Tout instrument Léon MOUGENOT portant le cachet L‡M dans un cercle à l’intérieur du dos a été personnellement fabriqué par LM et non pas un instrument d’atelier.

Ses violons sont fabriqués principalement d’après Stradivari et plus rarement d’après les modèles Guarneri, les plus beaux étant recouverts d’un riche vernis rouge-brun ou brun-doré. Il a également produit quelques violoncelles et altos. Sa production, tant pour les violons que pour les violoncelles, a acquis une grande réputation, tant pour sa qualité de fabrication que pour ses qualités sonores.

Outre la production portant ses propres étiquettes, il a travaillé pour d’autres fabricants de son temps, parmi lesquels Marcel VATELOT, Joseph TOURNIER, Léon BERNARDEL, Joseph HEL. Plus régulièrement, il fabrique des violons pour Pierre HEL (Stradivarius Moderne) pour lequel il travaille au moins entre 1919 et 1928 et pour Paul JOMBAR dès 1907. Il a également fabriqué des violons pour les frères HILL et son travail est encore très apprécié en Grande-Bretagne.

Tout au long de sa vie professionnelle, il a formé plus de 75 apprentis ou collaborateurs parmi lesquels :
BISH Paul
BISIACH Carlo et Leandro
CROLET Paul
DUPUY Philippe
ENEL Charles
ENEL Pierre
JACQUEMIN René
JOMBAR Louis et Jean-Paul
MILLANT Max
RAGOT Lucien
SCHMITT Lucien, (1910-1912)
STRIEBIG Jean
VATELOT Marcel
VILLAUME Gustave

Biographies tirées du Dictionnaire Universel des Luthiers (René VANNES) et de La Lutherie Lorraine et Française (Albert JACQUOT)
  • Date de naissance : 17/10/1874
  • Date de décès : 1954