Né à Saint-Julien-en-Genevois, le 24-3-1892. Obtint un 1er prix de violon à l’Ecole Louis Rey à Genève et part en apprentissage chez Léon Mougenot à Mirecourt, où il reste deux ans. Après un stage chez l’archetier Bazin, il vint travailler à Genève dans l’atelier de Vidoudez, puis à Lyon chez Lorange. De retour de la guerre 14-18, pendant laquelle il fut blessé et gazé, il entre comme ouvrier chez Caressa et Français à Paris, puis à Nice chez Bovis. En 1922, il s’établit à Grenoble, où il copie tout d’abord les modèles classiques. Mais bientôt, il dessine un modèle entièrement personnel qu’il baptise » Mieulx ne Sçay » très gracieux de ligne, et dont la sonorité à la fois moelleuse et puissante permet toutes les subtilités de nuances, ce que justifie son succès. Belle lutherie d’avenir, d’exécution très soignée. Installé depuis 1941 à Meylan (à 5 km de Grenoble) L. Schmitt est également l’auteur d’articles et brochures sur la lutherie où transparaît, parfois avec lyrisme, son amour du métier. Son fils Jean Frédéric, né le 14-2-1937, se prépare à lui succéder plus tard. La dernière, de 1949, a la partie circulaire du fronton ajourée laissant le bois à nu. Dans ce petit cercle est marqué au fer son monogramme L.S. entouré d’un grand G (Grenoble).