Fils de Jules Enel et Louise Vigneron. Né à Mirecourt. Fit son apprentissage chez Grillon, G. Bazin, entra comme ouvrier dans la maison Léon Mougenot. Chez ce maître, il se présenta devant le jury départemental pour s’assurer le titre d’ouvrier d’art qu’il obtint au concours. Il partit à Paris chez Aug. Deroux. Après son service militaire il travailla à Genève chez Bertherat, puis à Lyon, revint à Paris chez Eug. Marchand. S’en fut à Luiz en Autriche, puis à Augsbourg et Stuttgart en Allemagne, puis revint à Genève chez Vidoudez. C’est là que Ernest Maucotel vint le chercher pour l’occuper en la Maison Silvestre et Maucotel à Paris. Enfin il s’établit en 1909, rue de Cléry, non loin de son cousin A. Vigneron, facteur d’archets et en 1911 fixa sa maison au 48, rue de Rome.De 1911 à 1924 il s’adjoint Félix Bollecker qui s’occupa uniquement de la partie commerciale sous la raison sociale, Ch. Enel & Co, collaboration interrompue par la guerre 14-18 à laquelle ils prirent part tous deux. Les connaissances acquises au cours de ses nombreux déplacements, ses recherches et travaux font de Ch. Enel un expert éclairé, consciencieux. Ses bois judicieusement choisis. Son beau vernis souple, rouge groseille donne à ses instruments la note du fini. Pour ses recherches, Ch. Enel en interprétant les plus beaux types des grands auteurs, a construit jusqu’ici 215 instruments environ signés au fer, et en forme de triangle. Au milieu du triangle se trouve un médaillon de St-Georges (Ch. Enel a reçu au cours de la guerre 14-18, La Croix russe de St-Georges) qui se répète parfois sur le talon du manche.