Né à Juvaincourt en 1877, mort à Mirecourt le 1er février 1948 (affaire mise en Société par son 1er ouvrier Paul Hilaire).
Né de Léon Apparut, qui avait été élève du luthier Caussin et collaborateur de Paul Bailly, il entame son apprentissage à l’âge de 14 ans dans l’atelier paternel. En 1896, à 19 ans, il quitte l’atelier familial pour rejoindre Paul Blanchard, le luthier du conservatoire de musique de Lyon, où il devient son premier assistant. En 1900, il part à Bruxelles pour travailler aux côtés de Georges Mougenot, y restant jusqu’à la fin de 1902. Par la suite, il se joint à la maison de Marc Laberte de Mirecourt, où il occupe le poste de responsable de la production artistique jusqu’en 1921.
Pendant sa période chez Marc Laberte, il met à profit ses instants de loisir pour façonner des instruments d’une finesse remarquable. Deux exemplaires de ses créations ont été découverts par chance. L’un d’eux, modelé d’après Stradivari et revêtu d’un vernis rouge orangé dans le style de Blanchard, est marqué d’une étiquette indiquant « Apparut luthier à Juvaincourt, 1904 ». L’autre, réalisé selon le modèle de Jean-Baptiste Vuillaume, porte trois étiquettes : l’une habituellement située indique « Modèle d’après JB Vuillaume, 3 rue Demours Ternes ». Les deux autres, placées sur les tasseaux intérieurs respectifs, portent l’inscription : « Apparut luthier à Juvaincourt ».
Entre 1924 et 1925, il occupe le poste d’assistant auprès de Pouzol à Avignon. En 1925, il prend finalement les rênes de l’atelier de Victor Joseph Charotte, situé au 6 rue Sainte Cécile à Mirecourt.
Le style de Georges Apparut trouve son inspiration à la fois chez Victor Joseph Charotte, en particulier pour les courbes marquantes de certains modèles, et au sein de l’école classique italienne. Certains de ses instruments sont réalisés en se basant sur les modèles les plus fins qu’il avait eu l’occasion d’admirer durant son passage chez Laberte.
En plus de sa production en atelier, toujours d’une qualité remarquable et exécutée avec perfection, que ce soit dans le choix des bois ou dans les propriétés acoustiques, on découvre des pièces de qualité supérieure. Souvent en forme de copie, certains de ces instruments sont basés sur son modèle personnel. Des luthiers tels que Joseph Guarnerius, Jean-Baptiste Guadagnini et Georges Klotz, entre autres, ont influencé le travail d’Apparut.
Il est à noter que certains de ses violons portent la mention « ARTISAN FRANCE » à l’intérieur du fond, juste en dessous de son nom. Jusqu’à ce jour, les instruments que nous avons pu observer, arborant cette inscription, ont été produits entre 1934 et 1938, et tous affichent une qualité exceptionnelle.
L’atelier de Georges Apparut se caractérisait par sa modestie, comptant seulement deux ou trois luthiers ainsi qu’un apprenti. Au cours de sa carrière, il a joué un rôle de formateur en ayant sous son aile plus de vingt luthiers, parmi lesquels on peut mentionner des noms tels que Louis Delignon, Jacques Français et Jean Petitcolas.
Le travail de copie d’instruments anciens réalisé par Apparut lui a valu une renommée considérable. Sa carrière a été émaillée de multiples honneurs et récompenses, dont des médailles d’or et d’argent lors de diverses expositions internationales, notamment à Nancy en 1909, Bruxelles en 1910 et Gand en 1913. En 1928, il s’est vu décerner le prestigieux titre de « Meilleur ouvrier de France ».
En 1939, René Cune a rejoint les rangs de l’atelier à Mirecourt et y est resté jusqu’en 1939. Par la suite, Paul Hilaire s’est joint à l’équipe et a pris sa succession en 1948.