Maître luthier français. Né à Versailles, le 5-8-1787, mort à Paris, le 10-5-1845. Travailla chez Nicolas Lupot de 1802 à 1810, retourna ensuite auprès de son père à Versailles. Fréquenta à Paris l’atelier de Koliker dont il acheta le fonds en 1820. Après avoir épousé la fille adoptive de son maître N. Lupot (fille naturelle de H. J. Squimbre et de Marguerite E. Delaloy), il prit la succession de son beau-père (1824). C. F. Gand signa plusieurs instruments qu’il construisit de 1807 à 1816 dans l’atelier paternel. Il changea ensuite la rédaction de ses étiquettes et s’intitula : Élève de N. Lupot ou luthier de la Musique du Roi. A ce dernier titre il joignit sur sa firme, celui de Luthier de l’École Royale de Musique. Gand est considéré comme un des premiers maîtres français. Ses violons sont artistiques, la sonorité est noble, le vernis peut-être un peu épais mais d’un beau brun rouge. Certains amateurs préfèrent les instruments de la première époque, le travail rappelant celui de N. Lupot. Gand voulut aussi améliorer le son de ses violons en construisant des tables d’harmonie en 3 pièces dont la partie médiane formait une languette qui, le plus souvent, avait la largeur du chevalet. Ces instruments sont peut-être intéressants pour les collectionneurs, mais sont moins appréciés par les musiciens.